✞ In memoriam 🇮🇪 Bloody Sunday ✞
Le 30 janvier 1972, vingt-huit nationalistes Irlandais sont tués par des soldats britanniques en marge d’une manifestation pour les droits civiques des catholiques nord-irlandais.
Ce massacre a lieu alors que les tensions vont grandissantes en Ulster (Irlande du Nord) entre loyalistes (partisans de la Couronne britannique) et nationalistes irlandais : les discriminations contre la minorité catholique (délimitation des circonscriptions électorales, droits de vote, attribution des logements publics) provoquent des manifestations, souvent émaillées d’émeutes.
Ce massacre a lieu alors que les tensions vont grandissantes en Ulster (Irlande du Nord) entre loyalistes (partisans de la Couronne britannique) et nationalistes irlandais : les discriminations contre la minorité catholique (délimitation des circonscriptions électorales, droits de vote, attribution des logements publics) provoquent des manifestations, souvent émaillées d’émeutes.
Le 30 janvier 1972 dans l’après-midi, alors qu’une nouvelle manifestation a lieu, ordre est donné aux troupes britanniques de tirer à balles réelle. Un adolescent est abattu dans le dos et les Brits n’hésitent pas à tirer sur de simples passants. Alors que l’ordre de cessez-le-feu est donné par le quartier général de l’armée, plus d’une centaine de balles sont encore tirées par les soldats sur la foule, faisant douze morts.
La mémoire des martyrs sera ensuite bafouée par le gouvernement britannique : une enquête bâclée blanchit rapidement l'armée britannique, en concluant qu'elle avait répondu aux tirs de l'IRA.
Mais le 16 mai 1997, Channel 4 diffuse un documentaire dans lequel quatre soldats révèlent anonymement que les parachutistes britanniques ont tiré l'arme à la hanche dans la foule, contredisant la thèse officielle qui prétendait que les tirs avaient visé des cibles précises et hostiles.
Du fait des critiques adressées à la version britannique de cet événement, le Premier ministre Tony Blair fait ouvrir une nouvelle enquête le 29 janvier 1998, veille de la commémoration annuelle de la tragédie. Entre 1998 et novembre 2004, 921 témoins sont entendus et 1 555 témoignages écrits examinés. Plusieurs soldats avoueront avoir menti lors de leurs dépositions précédentes et reconnaîtront que les victimes étaient désarmées.
Attendu pour 2007, le rapport final est publié le 15 juin 2010 à Derry. Les familles des victimes organisent pour l'occasion une marche silencieuse. À la suite de sa publication, le gouvernement britannique, par une intervention de David Cameron à la Chambre des communes, reconnaît la responsabilité des parachutistes et présente ses excuses. L'enquête précise que tandis qu'aucun militaire ne se trouvait en état de légitime défense, ils tirèrent sur des innocents, sans sommations ni avertissement, alors qu'il leur était parfaitement visible que les civils étaient désarmés et cherchaient à prendre soin des blessés.
Malgré tout, aucun des soldats ayant participé au massacre du Bloody Sunday ne fut jugé et condamné ; tous furent couverts par le gouvernement britannique.
Les victimes connues du Bloody Sunday :
✞ John Duddy, 17 ans
✞ Patrick Joseph Doherty, 31 ans
✞ Bernard McGuigan, 41 ans
✞ Hugh Pious Gilmour, 17 ans
✞ Kevin McElhinney, 17 ans
✞ Michael Gerald Kelly, 17 ans
✞ John Pius Young, 17 ans
✞ Michael M. McDaid, 20 ans
✞ James Joseph Wray, 22 ans
✞ Gerald Donaghy, 17 ans
✞ Gerald (James) McKinney, 34 ans
✞ William Anthony McKinney, 27 ans
✞ John Johnston, 59 ans
✞ Patrick Joseph Doherty, 31 ans
✞ Bernard McGuigan, 41 ans
✞ Hugh Pious Gilmour, 17 ans
✞ Kevin McElhinney, 17 ans
✞ Michael Gerald Kelly, 17 ans
✞ John Pius Young, 17 ans
✞ Michael M. McDaid, 20 ans
✞ James Joseph Wray, 22 ans
✞ Gerald Donaghy, 17 ans
✞ Gerald (James) McKinney, 34 ans
✞ William Anthony McKinney, 27 ans
✞ John Johnston, 59 ans
IRLANDE LIBRE !
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